Sujet Editorial du 13 avril 2024 : commentaires
- 51 réponses
- 31 participants
- 2 099 vues
- 35 followers
Afficher le premier post
Après analyse des textes de 12 000 chansons anglophones appartenant à différents genres musicaux (country, hip-hop, pop, blues, rock et R&B) publiées entre 1980 et 2020, Eva Zangerle, directrice d’un groupe de recherche à l’Université d’Innsbruck en Autriche, en est venue au constat que la musique populaire occidentale tendait vers une diminution importante de la complexité des paroles comme de la variété du vocabulaire musical utilisé. « Dans tous les genres musicaux, explique-t-elle, nous avons trouvé une tendance à la simplification et la répétition ». Selon l’étude, les thèmes positifs et joyeux diminueraient aussi au profit de la colère, de la tristesse et du dégoût, tandis que le « je » et le « moi » tendrait à supplanter le « nous ».Frajean
2485
AFicionado·a
J'ai déjà sorti le popcorn, et je savoure les commentaires de ce fil. Enfin, c'est juste pour dire que je Flag ! 
christian77
1
Nouvel·le AFfilié·e
Frajean
2485
AFicionado·a
Going Modular
29
Nouvel·le AFfilié·e
Je suis TOUJOURS impressionné par l'éclectisme culturel de Los Teignos. Et en même temps, il ne me surprend pas totalement, car j'ai rencontré aussi cette ouverture et cette curiosité chez beaucoup de musiciens que j'ai croisés.
Passer de Brâncuși (avec l'accent et la cédille s'il-vous-plaît, merci pour l'effort !!
) à Boileau dans une chronique sur l'évolution syntaxique de la musique populaire, le tout avec pertinence et sans en faire un prétexte à l'ostentation ... je dis "Seigneur" et je me courbe en signe de respect !
Merci pour ces chroniques toujours éclairantes, Monsieur Teignos.
Passer de Brâncuși (avec l'accent et la cédille s'il-vous-plaît, merci pour l'effort !!
) à Boileau dans une chronique sur l'évolution syntaxique de la musique populaire, le tout avec pertinence et sans en faire un prétexte à l'ostentation ... je dis "Seigneur" et je me courbe en signe de respect !Merci pour ces chroniques toujours éclairantes, Monsieur Teignos.
updownleftright
825
Posteur·euse AFfolé·e
En même temps, le corpus est maigre: 12'000 chansons entre 1980 et 2020.
Je ne peux m'empêcher de voir, dans ce qui se fait actuellement, un cycle. Si nous reculons dans le temps, on ne peut pas dire que le rhythm'n'blues des années 50 brillaient par leur richesse linguistique ou mélodique. Les premiers titres des Beatles sont un enfer à écouter (jeu à boire: un shot à chaque fois qu'ils disent le mot "love").
Suite à une décennie aussi créative et affranchie que furent les années 70, c'est sûr qu'il est tentant de dire que la musique s'est appauvrie. Je n'ai vraiment pas envie de tout mettre à la corbeille, comme le fait Piano Jazz Concept ("je ne suis pas réac, mais...") dans ses vidéos YouTube.
Autant on a été dans l'excès dans les années 90 (volume, tempo, densité sonore) car on y allait aussi comme des dingues dans nos vies, autant j'apprécie le less is more de nombreuses productions actuelles. Nous n'avons pas encore atteint le minimalisme de Steve Reich (lui aussi tellement décrié à son époque, notamment par les programmateurs d'une radio culture pour laquelle je bossais et que je ne citerai pas), mais dans nos quotidiens de fous où nous sommes sans cesse sollicités par (en plus de la famille et le boulot comme avant) les écrans, cette bulle d'oxygène trèèèès simple fait du bien. Jee me suis surpris à apprécier le dernier Taylor Swift cees temps alors que, il y a quelques années, j'aurais tiré à boulets rouges dessus.
Peut-être que, quand nous serons de nouveau prêts à baisser nos rythmes de vie, notre cerveau offrira un peu de place pour découvrir ou engendrer les prochains Autechre.
Mais bon, il reste tout de même un fond de vieux réac en moi, ne vous inquiétez pas Le truc que je pointerais de nos jours comme principal ennemi à la créativité sonore actuellement, c'est le preset. Autant par le passé, pour créer un son, nous passions des heures à triturer, chercher, et tomber parfois sur un happy accident, autant les expansions comme celles de Native, utilisées brutes et non comme point de départ, ont la facheuse tendance à uniformiser le son cette décennie. Pour 20$, on sonne comme Skrillex ou DJ Snake.
Je ne peux m'empêcher de voir, dans ce qui se fait actuellement, un cycle. Si nous reculons dans le temps, on ne peut pas dire que le rhythm'n'blues des années 50 brillaient par leur richesse linguistique ou mélodique. Les premiers titres des Beatles sont un enfer à écouter (jeu à boire: un shot à chaque fois qu'ils disent le mot "love").
Suite à une décennie aussi créative et affranchie que furent les années 70, c'est sûr qu'il est tentant de dire que la musique s'est appauvrie. Je n'ai vraiment pas envie de tout mettre à la corbeille, comme le fait Piano Jazz Concept ("je ne suis pas réac, mais...") dans ses vidéos YouTube.
Autant on a été dans l'excès dans les années 90 (volume, tempo, densité sonore) car on y allait aussi comme des dingues dans nos vies, autant j'apprécie le less is more de nombreuses productions actuelles. Nous n'avons pas encore atteint le minimalisme de Steve Reich (lui aussi tellement décrié à son époque, notamment par les programmateurs d'une radio culture pour laquelle je bossais et que je ne citerai pas), mais dans nos quotidiens de fous où nous sommes sans cesse sollicités par (en plus de la famille et le boulot comme avant) les écrans, cette bulle d'oxygène trèèèès simple fait du bien. Jee me suis surpris à apprécier le dernier Taylor Swift cees temps alors que, il y a quelques années, j'aurais tiré à boulets rouges dessus.
Peut-être que, quand nous serons de nouveau prêts à baisser nos rythmes de vie, notre cerveau offrira un peu de place pour découvrir ou engendrer les prochains Autechre.
Mais bon, il reste tout de même un fond de vieux réac en moi, ne vous inquiétez pas
Le truc que je pointerais de nos jours comme principal ennemi à la créativité sonore actuellement, c'est le preset. Autant par le passé, pour créer un son, nous passions des heures à triturer, chercher, et tomber parfois sur un happy accident, autant les expansions comme celles de Native, utilisées brutes et non comme point de départ, ont la facheuse tendance à uniformiser le son cette décennie. Pour 20$, on sonne comme Skrillex ou DJ Snake.Frajean
2485
AFicionado·a
Dick Plasma
3
Nouvel·le AFfilié·e
Abé Ringer
72
Posteur·euse AFfranchi·e
chapolin
10331
Drogué·e à l’AFéine
Abé Ringer
72
Posteur·euse AFfranchi·e
- < Liste des sujets
- Charte